L’essai du bout du monde de 14 filles de Pantin
- Début juillet, 14 joueuses du Rugby Olympique Pantin sont parties pour 3 semaines au Brésil, dans le cadre d’un échange avec les Leoas de Paraisopolis, un club de rugby de Sao Paulo.
- Pratique du rugby mais aussi découverte d’une autre culture, échanges autour de l’égalité filles-garçons, tels sont les points forts de ce voyage.
- Il s’agit en fait d’un match retour puisque les Brésiliennes étaient elles venues en France en juillet 2019, comme le montre le magnifique documentaire « So Vai ».
Elles l’appellent « l’essai du bout du monde ». Et il aura été diablement long à transformer. Depuis le 5 juillet, 14 joueuses du ROP, le club de rugby de Pantin, sont au Brésil, plus exactement à Paraisopolis, une banlieue de Sao Paulo.
Cette favela est notamment connue pour ses « Leoas », les Lionnes, club de rugby féminin qui a eu un impact bénéfique sur tout le quartier alentour.
En juillet 2019, cette équipe brésilienne féminine était venue pour un mois en France, afin de rencontrer leurs correspondantes pantinoises, jouer avec elles dans le cadre d’une tournée dans le sud de la France et découvrir la Seine-Saint-Denis.
La visite dans l’autre sens était prévue pour décembre 2020, mais M.Covid est passé par là. En véritables battantes, Fatuma, Maba ou encore Mariam n’ont pourtant pas lâché le morceau et, après plusieurs reports, 14 joueuses du ROP ont fini par embarquer pour 3 semaines début juillet pour Sao Paulo. Au programme : du temps passé dans les familles brésiliennes, un passage par Rio et bien sûr du rugby, en compagnie de l’Instituto de rugby para todos.
Ce club, niché au cœur de la favela de Paraisópolis, s’appuie depuis de longues années sur le ballon ovale pour y sensibiliser aux notions d’égalité filles-garçons ou faire de l’insertion professionnelle. « La venue des Brésiliennes en 2019 a déjà fait bouger beaucoup de choses : les participantes au projet ont élargi leurs horizons, certaines filles ont compris à quel point les représentations du monde, les rapports au corps étaient divers. Là, c’est la récompense ultime qui attend les filles qui n’ont pas lâché malgré les aléas du Covid. », se réjouissait Lucien Midelet, entraîneur au ROP à l’origine du projet. Une odyssée qui peut aussi compter sur le soutien de la ville de Pantin et du Département.
Emmanuel Saunier, co-réalisateur avec Capucine Boutte d’un documentaire qui retraçait la venue des Leoas à Pantin, est aussi du voyage pour ce match retour. D’autres moments de joie et de partage sont donc à attendre sur grand écran. On a par exemple hâte de réentendre Françaises et Brésiliennes pousser le fameux cri de guerre des Leoas à leur entrée sur le terrain : « So Vai ! » (« Allez ! » en portugais)
