La rentrée des clubs en Seine-Saint-Denis 2023/2024

La rentrée des clubs en Seine-Saint-Denis 2023/2024
Sport
  • En cette saison pré-olympique, les principaux clubs de Seine-Saint-Denis auront comme toujours à coeur de bien figurer mais aussi de préparer leurs athlètes du mieux possible à cet événement unique que sont des Jeux à domicile.
  • Tour d’horizon de 12 clubs phares du département, aussi bien dans des sports individuels que collectifs.

Louves de Bobigny, une année spéciale pour les 7istes

Les Rouge et Noir ne devraient pas beaucoup voir Lou Noël, Hawa Tounkara, Lucy Hapulat et Hada Traoré cette année (Joanna Grisez, anciennement au club, est elle partie pour Bordeaux). En lice pour disputer les JO de Paris 2024, ces jeunes Louves vont donner la priorité à l’équipe de France à 7, qui compte bien monter une nouvelle fois sur le podium comme à Tokyo.

A 15, les joueuses de Bobigny aimeraient bien connaître une saison plus sereine que l’année dernière, marquée par de grands bonheurs – la finale contre Blagnac en Coupe de France – comme par quelques moments de flottement – seulement 3 victoires pour un quart de finale de play offs au final. Au stade Henri Wallon, c’est en tout cas une page qui se tourne : Alexandre Gau, manager depuis 6 ans, passe la main à un duo composé de l’ancienne Louve Clémence Gueucier et de Sébastien Souquet. Comme toujours, le secret des Balbyniennes face à de grosses cylindrées comme Bordeaux, Montpellier ou Stade Français s’appellera la formation. « On résiste avec notre identité de territoire face à la professionnalisation du rugby féminin », lâche Marc-Henri Kugler, l’un des fondateurs de la section féminine. Une douzaine de cadettes viendra ainsi garnir les rangs de la réserve et de l’équipe première cette année.

 Le CA Montreuil 93 souffle ses 80 bougies

Le CA Montreuil fête son 19e titre de champions de France interclubs, en mai 2023.

Année particulière pour le CA Montreuil, et pas uniquement parce que les Jeux sont en bout de piste. Fondé en 1943, le club jaune et bleu s’apprête à fêter ses 80 ans le 18 novembre. Pour l’occasion, les successeurs de Michel Jazy, Roger Bambuck ou encore Teddy Tamgho vont avoir à cœur d’aller chercher un nouveau titre de champions de France – ce serait le 20e – et de valider leurs qualifs olympiques. C’est déjà fait pour la recordwoman de France du 3000m steeple Alice Finot, épatante en finale des derniers championnats du monde (5e). On surveillera aussi la sauteuse en hauteur Nawal Meniker et la sprinteuse Carolle Zahi, de retour après une pause maternité, qui pourrait prendre part aux JO dans le cadre du relais 4x100m.

Tout pour la Génération 2024 du Saint-Denis tennis de table

Prithika Pavade

Pour le Saint-Denis tennis de table, 2024 marque l’aboutissement d’un cycle. Le club fut en effet l’un des premiers en Seine-Saint-Denis, aidé par le Département, à tout mettre en œuvre pour faire éclore ses talents Génération Jeux. Les championnats – Pro A pour les dames, Pro B pour les hommes, descendus l’année dernière – serviront donc davantage de tremplin pour des athlètes désireux de se roder que de fin en soi. C’est qu’ils sont au moins 5 au club à pouvoir escompter une participation olympique : la Française Prithika Pavade, la Slovaque Barbora Balazova, la Taïwanaise Liu Hsing-Yin, l’Autrichienne Liu Jia, nouvelle venue, voire l’Indien Harmeet Desai. La pépite Pavade, 20 ans en août 2024, est particulièrement attendue, elle qui a déjà eu l’occasion de faire ses armes lors des Jeux de Tokyo (élimination au premier tout en simples). Depuis, ce talent 100 % 93 a encore grandi et s’annonce comme un atout majeur, en individuel mais aussi pourquoi pas en double dames ou double mixte. Etoile montante du ping, désormais 42e mondiale, elle sera incontestablement une des chouchous du public de Seine-Saint-Denis.

Red Star, enfin la bonne ?

Mêmes règles du jeu et mêmes difficultés que la saison dernière : avec seulement 2 montées et 6 descentes, le Red Star devra être à son affaire dès le début et ne pas connaître les trous d’air qui lui ont finalement coûté la montée en Ligue 2 lors de l’exercice précédent (3e à l’arrivée). Avec la défaite sèche 3-1 face à Saint-Priest, un promu, les Audoniens ont connu une première sortie de piste. Pour partir armé cette année, le Red semble s’être renforcé dans chacune de ses lignes avec le gardien Beunardeau (Leixoes SC, Portugal), le défenseur Bissenty Mendy (Annecy), le milieu Eickmayer (Bourg-en-Bresse) ou encore l’attaquant Botella (Molenbeek). Et sur le banc, le coach Habib Beye, qui rempile, s’est lui aussi entouré de nouveaux adjoints avec Bichard et Cavezza. La clé du succès pour le Red Star : tenir sur la durée.

Bondy Cécifoot Club, obsession Jeux paralympiques

L’équipe de France de cécifoot, 7e des Mondiaux de Birmingham, avec Hakim Arezki, Martin Baron et Tidiane Diakité.

Des Jeux paralympiques à domicile, ça n’arrive qu’une fois dans une vie pour un athlète. L’événement va donc forcément rythmer la saison des joueurs du BCC, en tout cas celle de la catégorie B1 (non-voyants), paralympique à la différence de celle des mal-voyants (B2/B3). Hakim Arezki, Martin Baron, Tidiane Diakité et Gaël Rivière, tous sélectionnables pour cet événement, auront du mal à penser à autre chose cette saison. Les trois premiers ont déjà pu prendre la température lors des Mondiaux 2023 de Birmingham, dont ils ont pris la 7e place, battus seulement par le Brésil (0-1) et le Japon (0-2).

Les mal-voyants, eux, ambitionnent de défendre leur titre, le premier de l’histoire du club, acquis la saison dernière en Coupe de France au terme d’un parcours somptueux.

 

Tremblay-en-France handball, mission Starligue

L’an dernier, Tremblay a terminé 3e du championnat de Proligue, et manqué son objectif de rejoindre à nouveau l’élite française du handball, la Starligue. Alors l’entraîneur Chérif Hamani a été chercher davantage d’expérience et un peu de jeunesse avec 8 nouveaux joueurs. A l’image du demi-centre Nicolas Claire, 36 ans, qui côtoiera Thibaut Garaudet, 22 ans, en plus de Matteo Fadhuile auteur d’une belle saison l’an dernier. Les vestiaires tremblaysiens seront lusophones avec l’arrivée du Franco-brésilien Jean-Pierre Dupoux (ailier gauche et meilleur buteur de Proligue), du Brésilien Uellington Da Silva (arrière gauche de 2m02) et du Portugais Tiago Rocha (pivot). Ajoutez un Belge, Quinten Colman (26 ans arrière gauche), un Espagnol, Javier Borragan (33 ans arrière droit), un Ivryen Axel Cochery (23 ans arrière gauche)… Chérif Hamani devra vite faire prendre la mayonnaise s’il veut atteindre la montée !

Noisy-le-Grand handball, objectif montée

« Cela fait 20 ans que nous sommes en D2, nous avons terminé 3e l’an dernier, il va falloir monter si on ne veut pas s’essouffler ! » Jean-Christophe Naal, le président de Noisy-le-Grand handball, meilleur club de handball féminin du territoire a bien envie que son équipe accède à la Ligue Butagaz Energie, le plus haut niveau français. Mais il tempère aussitôt : « Le club est bien structuré, avec un centre de formation efficace, mais il nous faudrait encore du partenariat, car si on monte, c’est pour rester. » Farid Gherram, l’entraîneur, est lui plus catégorique: « L’objectif, c’est au minimum le podium, et pourquoi pas la montée. Nous avons gardé nos joueuses cadres, nos espoirs et nous nous sommes renforcés. Nous avons de bonnes cartes, à nous de bien les jouer ! »

Noisy Gym et Tremblay, deux dans le même bateau

L’équipe du Noisy Gymnastique, médaille d’argent du dernier Top12.

Voilà très longtemps que la scène gymnique du 93 n’avait pas été à pareille fête : deux clubs de Seine-Saint-Denis vont matcher cette saison au plus haut niveau français. Car à l’expérimenté Noisy Gym s’est ajouté cette année le TAC Tremblay, champion de NationaleA1 l’année dernière.

Compte tenu de leurs trajectoires, les 2 clubs n’ont évidemment pas la même ambition: Noisy Gym, après deux finales coup sur coup, aimerait enfin transformer l’essai quand le TAC serait déjà bien content de se maintenir. « On n’a jamais été tout en haut, pour nous c’est une grande première. Après, ça n’empêche pas de rêver : pourquoi pas un dernier carré dès la première année », lâche Brian Decorde, manager du TAC qui a réussi à conserver tous ses gyms.

L’équipe du Tremblay AC gym sacrée championne de Nationale A1 l’a saison dernière.

Côté Noisy, l’équipe finaliste est inchangée, si ce n’est qu’elle récupère un Paul Degouy qui avait dû l’année dernière se faire opérer de l’épaule. Le champion de France 2022 a aussi des chances de voir les JO de Paris 2024 de l’intérieur, tout comme le jeune Lorenzo Saint-Rose. A cet égard, les Mondiaux d’Anvers au mois d’octobre seront déterminants. Georges Borello, entraîneur depuis plus de 30 ans, a quant à lui décidé de prendre sa retraite, même s’il donnera un coup de main pour encadrer l’équipe de Top 12. Faudrait pas se sevrer trop vite.

 

St-Michel Mavic Auber 93, une saison déjà réussie

Les cyclistes sont aux 2 tiers de leur saison, et avec succès ! L’équipe féminine a brillé avec notamment la 5e place de Marion Borras à Paris-Roubaix, un Tour de France dans l’allure des meilleures et sans abandon, des championnats de France brillants sur la course en ligne et en contre-la-montre (Coralie Demay 3e, Marion Borras 5e, Dilyxine Miermont 6e, Margot Pompanon 9e), une victoire en Belgique de Simone Boilard… Les « Madeleines » font partie désormais des 20 meilleures formations européennes (19e), et à ce titre pourront l’an prochain disputer les plus grandes courses, tout en préparant leur pistarde Marion Borras pour les JO de Paris 2024.

Du côté masculin des « P’tits Gars d’Auber », le groupe tient sa place au sein du peloton professionnel dont le niveau ne cesse d’augmenter. Une victoire, des places d’honneur, un esprit toujours combatif qui anime les courses à coup d’échappées… Avec un peu plus de chance, les victoires vont venir !

Le Cercle 93 water-polo, une saison atypique !

Avec deux titres de vice-champion de France consécutifs, le Cercle 93 est désormais installé en haut de l’élite française du water-polo. Une performance pour ce club, qui à Noisy-le-Sec ne dispose pas d’une piscine aux normes et doit jouer ailleurs ses matches officiels. Cette année, ce sera à Aulnay-sous-Bois. Une année très particulière puisque 9 matches de championnat Elite plus un match de Coupe d’Europe se succèderont à partir d’octobre jusqu’en novembre, avant une interruption pour cause de championnat d’Europe en janvier 2024, puis en février la tenue des championnats du monde qui avaient été reportés pour cause de Covid. Le championnat de France et ses phases finales ne reprendront qu’en mars, pour deux mois seulement car ensuite : préparation des Jeux olympiques ! Et le Cercle 93 est particulièrement concerné car il compte 8 internationaux dans ses rangs. Chez les Français : Remy Saudadier, Emile Bjorch, Denis Do Carmo et le nouveau gardien Clément Dubois. Et en plus Ivan Krapic, capitaine de la Croatie, Victor Rasovic (Serbie), Dusan Malkovic (Monténégro) et Alex Bowen, meilleur buteur de l’équipe des USA. Belle équipe !

TremblayAC volley, pourquoi pas elles ?

Jacqueline Lopes, une des joueuses du TAC volley, à la réception lors d’un match de la saison dernière.

La saison dernière, c’était passé tout près. Les Bleues et Blanches avaient failli monter en Elite, l’équivalent de la 2e division nationale. Quelques plumes laissées en cours de route face à Longueau et Valenciennes avaient finalement fait tomber la pièce du mauvais côté. Mais cette année encore, l’objectif sera le même : réaliser la montée. « Ce sera plus compliqué dans la mesure où seule la première de la poule monte ce coup-ci, mais on a bon espoir », commentait Gaël Protat, le président du club. Depuis l’année dernière, quelques changements ont été apportés : le duo Uts Filocsaint et Shakib Jlasia s’en est allé après une seule et unique saison au club, remplacé par l’ancien entraîneur de Clamart Pierre Guillemaud. Pour se donner une chance face aux grosses escouades que sont cette saison Halluin et Liévin, le TAC s’est offert quelques renforts : la libero Milka Koskenkorva, la passeuse Eva Del Moral et la centrale Léonie Baillette. Enfin, la Canadienne Claire Vercheval, qui s’était blessée dès septembre l’année dernière, est à nouveau apte et devrait apporter sa science de l’attaque. Alors, pourquoi pas cette année ?

Georges Makowski et Christophe Lehousse

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